Sujet : Prosopagnosie

L’aphantasie est l’incapacité de visualiser. La prosopagnosie, ou cécité faciale, se caractérise par une difficulté ou une incapacité à reconnaître les visages familiers. La recherche suggère que l’aphantasie à vie peut être associée à une reconnaissance plus faible des visages. Cependant, d’autres recherches suggèrent qu’il n’y a pas de prévalence accrue de la prosopagnosie dans l’aphantasie. En savoir plus.

Réunion ratée sur la place

Vous souvenez-vous des visages des personnes que vous rencontrez ? Une rencontre ratée au square s'est transformée en découverte de l'aphantasie.

on septembre 20, 2019

Violet Bilodeau

octobre 20, 2022

Reconnaître les personnes

Je ne souffre pas de prosopagnosie, mais seulement d’aphantasie. Pourtant, reconnaître une personne que je n’ai pas vue depuis des mois ou des an...

Aucun poste n'a été trouvé ici

Le rôle de l’imagerie visuelle dans la reconnaissance des visages et la construction de composites faciaux. L’expérience de l’aphantasie

Dans cette étude, les chercheurs ont examiné comment l'aphantasie affecte la capacité à reconnaître les visages. Ils ont constaté que les personnes atteintes d'aphantasie ont des capacités de reconnaissance des visages plus faibles que celles qui peuvent visualiser des images. Cependant, les deux groupes pouvaient créer des images faciales composites de mémoire avec une précision similaire. Les aphantasiques ont eu du mal à faire correspondre ces composites à des visages réels, ce qui indique des problèmes de perception des visages. Il est intéressant de noter que les différentes méthodes de création de composites, qu'elles soient holistiques ou naturelles, en ligne ou en personne, ont donné des résultats aussi précis les uns que les autres. Dans l'ensemble, l'étude suggère que la capacité à visualiser des images dans l'esprit joue un rôle crucial dans la reconnaissance et la correspondance des visages. Ces résultats ont des implications pour la compréhension de l'aphantasie et peuvent être utiles en médecine légale, où les systèmes de composition de visages sont couramment utilisés dans les enquêtes criminelles.

Pas d’augmentation de la prévalence de la prosopagnosie en cas d’aphantasie : Les déficits de reconnaissance visuelle sont faibles et ne se limitent pas aux visages.

L'aphantasie et la prosopagnosie sont des maladies rares qui affectent la cognition visuelle. La prosopagnosie se traduit par une difficulté à reconnaître les visages, tandis que les aphantasiques n'ont pas d'images mentales. Des théories antérieures suggèrent un lien entre l'aphantasie et la prosopagnosie, mais des recherches récentes montrent que les aphantasiques présentent des troubles de la reconnaissance visuelle en général, et pas seulement de la reconnaissance des visages. Dans une étude comparant des aphantasiques et des témoins, les deux groupes ont obtenu de moins bons résultats dans des tâches de reconnaissance de visages et d'objets, ce qui indique de légers déficits de reconnaissance. L'étude a également mis en évidence une corrélation entre la vivacité de l'imagerie et les performances, ce qui suggère que l'imagerie visuelle influence les capacités de reconnaissance. La complexité des stimuli a eu un effet modérateur, mais uniquement pour l'ensemble du spectre d'imagerie et pour les stimuli de visage. Ces résultats suggèrent que l'aphantasie est associée à un déficit général, bien que léger, de la reconnaissance visuelle.

Signatures comportementales et neurales des extrêmes de vivacité de l’imagerie visuelle : Aphantasie et hyperphantasie

Cette recherche porte sur l'étude d'individus présentant différents niveaux d'imagerie visuelle : aphantasie (absence d'imagerie visuelle), hyperphantasie (forte imagerie visuelle) et vivacité d'imagerie moyenne. L'étude a été menée sur un total de 69 participants et visait à déterminer les différences entre ces deux groupes en termes de capacités neuropsychologiques, d'imagerie cérébrale et de traits de personnalité. Les résultats ont montré que les personnes souffrant d'hyperphantasie obtenaient de meilleurs résultats que celles souffrant d'aphantasie dans les domaines de la mémoire autobiographique et de l'imagination. Les personnes atteintes d'aphantasie ont signalé des difficultés dans la reconnaissance des visages et présentaient une extraversion réduite par rapport à une ouverture accrue dans le groupe atteint d'hyperphantasie. En termes d'imagerie cérébrale, le groupe hyperphantasia présentait une connectivité plus forte entre les cortex préfrontaux et le réseau visuel. Cette étude met en évidence l'importance de la vivacité de l'imagerie visuelle en tant que dimension importante de la différence individuelle.

Aphantasie : la science des images visuelles extrêmes

L'imagerie visuelle nous permet de revisiter l'apparence des choses en leur absence et de tester des combinaisons virtuelles d'expériences sensorielles. L'imagerie visuelle a été associée à de nombreux processus cognitifs, tels que la mémoire de travail autobiographique et visuelle. L'imagerie joue également un rôle symptomatique et mécaniste dans les troubles neurologiques et mentaux et est utilisée dans le traitement. Un vaste réseau d'activités cérébrales couvrant les cortex frontal, pariétal, temporal et visuel est impliqué dans la génération et le maintien d'images dans l'esprit. La capacité de visualisation présente des variations extrêmes, allant de l'absence totale (aphantasie) à la photo-like (hyperphantasie). L'anatomie et la fonctionnalité du cortex visuel, y compris le cortex visuel primaire, ont été associées à des différences individuelles dans la capacité d'imagerie visuelle, ce qui indique un corrélat potentiel pour l'aphantasie et l'hyperphantasie. Des données préliminaires suggèrent que l'aphantasie à vie est associée à la prosopagnosie et à une réduction de la mémoire autobiographique ; l'hyperphantasie est associée à la synesthésie. Les personnes aphantasiques peuvent également faire preuve d'une grande imagination et sont capables d'accomplir de nombreuses tâches dont on pensait auparavant qu'elles reposaient sur l'imagerie visuelle, ce qui prouve que la visualisation n'est qu'une des nombreuses façons de représenter les choses en leur absence. L'étude de l'imagination extrême nous rappelle à quel point les différences invisibles peuvent facilement échapper à la détection.

Phantasia – l’importance psychologique des images visuelles extrêmes tout au long de la vie

L'imagerie visuelle nous permet généralement de voir des éléments absents dans l'œil de notre esprit. Elle joue un rôle dans la mémoire, la rêverie et la créativité. Depuis qu'ils ont inventé les termes d'aphantasie et d'hyperphantasie pour décrire l'absence ou l'abondance d'images visuelles, Adam Zeman et son équipe ont été contactés par des milliers de personnes présentant des capacités d'imagerie extrêmes. Grâce aux données recueillies à partir de questionnaires remplis par 2000 participants atteints d'aphantasie et 200 participants atteints d'hyperphantasie, les chercheurs ont trouvé des modèles intéressants. Les participants atteints d'aphantasie ont tendance à travailler dans les domaines scientifiques et mathématiques et ont des difficultés avec la reconnaissance des visages et la mémoire autobiographique. D'autre part, les personnes atteintes d'hyperphantasie ont tendance à travailler dans des domaines créatifs et ont un taux plus élevé de synesthésie. L'étude a révélé qu'environ la moitié des participants atteints d'aphantasie ont signalé l'absence d'images de veille dans toutes les modalités sensorielles, mais que la plupart d'entre eux rêvent visuellement. Les chercheurs ont également noté que l'aphantasie est plus fréquente que prévu dans les familles. Cette étude met en évidence les caractéristiques répandues mais négligées de l'expérience humaine avec des associations psychologiques informatives.